Hanoï (en vietnamien Hà Nội, c’est-à-dire « la ville au-delà du fleuve » ; Hán tự : 河内) est la capitale du Viêt Nam, située au nord du pays sur les rives du fleuve Rouge (Sông Hồng). En 2004, sa population est estimée à plus de trois millions d’habitants. Ces derniers sont appelés les Hanoïens. Mais la ville n’est pas la plus grande du Viêt Nam, elle est largement dépassée par Hô-Chi-Minh-Ville, qui reste toujours le poumon économique du pays.
Géographie
Hanoï se trouve sur le Delta du Fleuve Rouge qui charrie ses eaux boueuses vers le golfe du Tonkin, à une altitude inférieure à celui-ci, ce qui la rend vulnérable aux inondations.
Toponymie
Son nom varia au cours des siècles : Kecho, Dai La, Thang Long, Dong Kinh (du chinois 東京 (dong jing), signifiant « capitale de l’Est »), qui fut latinisé en Tonkin. Le nom de Tonkin désigna ensuite la province entourant la ville, c’est-à-dire le Nord du Viêt Nam actuel. Le nom Thăng Long est encore parfois utilisé de nos jours comme nom littéraire et poétique de la ville; il signifie « dragon qui se dresse », contrairement à Ha Long (« dragon qui descend »). Le nom vietnamien de la ville se décompose en : hâ (« cours d’eau ») et ņôi (« entre »), donc Hanoï est donc « la ville entre les cours d’eau ».
Histoire
Hanoï fut fondée par le roi Ly Thai To en 1010. Elle devint la capitale de l’Indochine française de 1902 à 1953, puis celle de la République démocratique du Viêt Nam de 1954 à1976, et enfin de la République socialiste du Viêt Nam depuis cette date.
Urbanisme
C’est l’empereur Gia Long qui, depuis sa capitale installée à Hué, a reconstruit la citadelle en 1805 selon des plans inspirés par Vauban. La concession française, établie en 1875, devint en 1884 la capitale du Tonkin et, en 1902, la capitale de l’Indochine française. À ce titre, elle fut l’objet d’un véritable projet urbain colonial fondé sur le concept de la ville-jardin, valorisant les nombreux lacs qui marquent l’identité paysagère de Hanoï.
Il existe une importante communauté occidentale et un quartier (Tay Ho) peuplé quasi exclusivement d’occidentaux. Suite à la libéralisation progressive de l’économie et à l’ouverture relative du pays à la fin des années 1990, quelques Français notamment s’y sont installés pour lancer leur activité dans le négoce ou la restauration.
La ville compte également un lycée français et deux écoles américaines.
Certains quartiers ou rues entières sont spécialisées dans une activité donnée, par exemple le textile, la chaussure, l’ameublement, ou les confiseries et cadeaux de mariage (quartier des 36 guildes). Cette spécialisation s’est développée non pas en zones industrielles périphériques mais au cœur même de la cité.
La capitale du Vietnam se divise en quatre grands quartiers : Ba Dinh à l’ouest, Hoan Kiem (ex Petit Lac) au centre, Hai Ba Trung (ex quartier de la gare ou Boulevard Gambetta)– nommé ainsi en l’honneur des sœurs Trung qui défendirent la ville contre les Chinois au Ier siècle – et Dong Da au sud-ouest.
Le 1er août 2008, la superficie de Hanoï a triplé, suite à l’intégration de districts périphériques à la ville de Hanoï. À cette occasion, la population de la ville a doublé.
Culte
- Catholique
- Cathédrale Saint-Joseph, messes à 9h30 et 11h (en français)
- Église des Martyrs
- Église Saint-Antoine-de-Padoue
Hanoï est le siège de l’archidiocèse d’Hanoï fondé en 1960, héritier du vicariat apostolique du Tonkin, érigé en 1659.
Transports
Transports aériens
Hanoï est desservie par l’aéroport international de Nội Bài, qui comprend deux terminaux, l’un pour les vols internationaux, l’autre pour les vols domestiques. Des projets sont en cours de définition afin de transformer l’aéroport de Gia Lâm, beaucoup plus proche du centre de Hanoï que Nội Bài, en terminal dédié aux vols domestiques.
Transports ferroviaires
La gare de Hanoï est le terminus pour le transport passager des trains de la ligne de chemin de fer Nord-Sud, ainsi que des trains desservant les villes Nord-Est du Viêt Nam, dont Lào Cai, gare la plus proche de Sa Pa. À partir de la gare centrale de Hanoï, il est également possible de se rendre à Pékin avec un changement de train à la frontière sino-vietnamienne.
Liaisons par autocars
Comme de nombreuses villes d’Asie du Sud-Est, il existe de nombreuses compagnies de autocar qui desservent Hanoï.
C’est le moins cher des moyens de transport. Comme dans tous les pays du Sud, réseau dense de communications par minibus ou bus. À part la N1 et quelques tronçons qui s’y rattachent, la qualité des routes et de la conduite du chauffeur varie de l’acceptable au pire. Comme en montagne, on parle en heures de route plutôt qu’en kilomètres. – Les bus vietnamiens se sont modernisés et sont de plus en plus aux normes internationales. – Les bus express restent lents mais sont plus rapides que les bus locaux, qui s’arrêtent partout à la demande. – Inconvénient notable : les gares routières sont presque toujours situées en périphérie des villes. Il faut donc souvent prendre un taxi pour s’y rendre, ce qui revient à doubler le prix du billet…
Transports urbains
Réseau de bus
La course de bus à Hanoï est très bon marché avec 3 000 dongs la course en 2009 (sont environ 0,13 euro) à payer en montant dans le bus et les véhicules sont à air climatisé. Il existe un plan de réseau officiel disponible au terminus central, toutefois les trajets et arrêts peuvent varier selon les fantaisies des conducteurs. Les arrêts de bus ne sont pas toujours très visibles. En 2007, un bureau d’urbanistes travaillait à la réorganisation et au recensement des lignes et arrêts existants.
Taxis
Il y a de nombreuses compagnies de taxi, toutes avec des tarifs différents. Les clients sont pris en charge sur la rue, à des stations de parcages qui sont réservées aux taxis ou sur commande par téléphone à la centrale. La plupart des véhicules sont équipés de compteurs, mais il n’est pas rare qu’ils soient truqués, commandés manuellement. Le prix de la course peut également se négocier avant. Il existe 2 compagnies de taxi officielles avec les prix indiqués dans la voiture et équipées d´un compteur : Hanoi tourist et taxi mai linh
Motos taxis (xe ôm)
On trouve des xê ôm (prononcez sê ôm) à chaque coin de rue. Les conducteur attendent les clients souvent aux carrefours, sur ou à côté de leur moto et essaient de convaincre de potentiels clients de prendre une course avec eux. Comme pour tout au Vietnam, le prix se négocie et peut également avoir changé au moment de payer…
Cyclo
Les habitants locaux ne se déplacent plus vraiment en cyclo et leur préfèrent les taxi-motos, plus rapides. Les cyclos restent donc un moyen de visiter la ville pour les touristes. On les trouve principalement près des lieux touristiques (lac Hoan Kiem, vieux centre, …). Beaucoup d’hôtels organisent des tours en cyclo.
Futur métro de Hanoï
Un projet de construction d’un métro est en cours.
Économie
La capitale du Viêt Nam vit une métamorphose qui se lit aujourd’hui dans sa structure même. Plus de 15 000 entreprises étrangères se sont installées sur le territoire grâce à de nombreux avantages fiscaux proposés par le gouvernement – toujours communiste. Résultat ? La ville attire 20 000 nouveaux migrants chaque année et ne cesse de s’agrandir. En 2008, elle a absorbé la province de Hà Tây, triplant ainsi sa superficie. En 2012, c’est 800 nouveaux projets de bureaux et zones industrielles qui devraient voir le jour.
Démographie
En 2000, la ville comptait 1,7 millions d’habitants. En 2010, 2,8 millions et en 2020, elle devrait en compter 4,1 millions. (Population de la ville, constatée et projetée par les Nations unies).
Spécialités culinaires
Hanoï, comme le reste du Viêt Nam, est connue pour sa gastronomie. Les principales spécialités de la ville sont, entre autres, les nems de Hanoï, la soupe (appelée Pho), les beignets de crevettes et beignets de calamar…
Événements
Du 28 juillet au 4 août 2012, la ville a accueilli le congrès mondial d’espéranto.
Principales curiosités de la ville
- Van Mieu (temple de la littérature, que les Français appelaient « pagode des corbeaux ») ;
- Chua Môt Côt (la pagode au pilier unique) ;
- Temple de Quan Thanh (que les Français appelaient « pagode du Grand Bouddha ») ;
- le musée national d’histoire vietnamienne ;
- le musée d’art ;
- le musée d’ethnologie ;
- la tour du Drapeau (1812) est haute de 33,4m (41m avec le drapeau) ;
- l’ancien lycée Albert-Sarraut ;
- le petit Lac (Hoan Kiem, lac de l’épée restituée) ;
- l’Opéra de Hanoï ;
- la cathédrale Saint-Joseph (Nha Tho en vietnamien) ;
- la rue Trang Tien (ex rue Paul-Bert) ;
- le Pont Long Biên (ex-pont Doumer, qui a résisté à tous les bombardements et n’est plus en très bon état) ;
- l’Hôtel Sofitel Métropole (construit en 1905 et rénové en 1995, qui a participé à l’histoire de la ville, en particulier au moment de la guerre) ;
- l’opéra, copie au 1/3 du palais Garnier de Paris ;
- le Grand Lac (lac de l’Ouest, Hô Tay) et la Pagode Trấn Quốc ;
- les magnifiques villas coloniales de la rue Phan Dinh Phung (ex boulevard Carnot) (principalement des ambassades) ;
- la maison et le mausolée du président Hô Chi Minh.
- le musée de la force aérienne
- le théâtre des marionnettes « sur l’eau » proche du lac Hoan Kiem
- les châteaux d’eau
- le musée Hô Chi Minh
- Le Lycée Français Alexandre Yersin.
Source : Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Hano%C3%AF